C’est une véritable malédiction qui s’abat sur Sportcity, le centre sportif de Woluwe-Saint-Pierre, avenue Salomé. En l’espace d’une année, le site, l’un des plus importants de la Région bruxelloise, a reçu la visite de cambrioleurs à quatre reprises. La première fois, c’était le 1er janvier 2015. Puis il y a eu le 22 février, le 25 octobre et enfin la veille de Noël, en décembre dernier. Le butin des voleurs n’est pas nécessairement énorme: plus de 2 250 euros. Par contre, les dégâts causés aux infrastructures se facturent à hauteur de 19 000 euros.
Mardi soir, lors du conseil communal, l’élu MR Tanguy Verheyen a soulevé le problème et réclamé des mesures rapides pour sécuriser les lieux. « Les cambrioleurs connaissent vraisemblablement bien les lieux et parviennent à entrer dans le centre sportif, via le Centre scolaire Eddy Merckx attenant, sans déclencher le système d’alarme« , explique le conseiller communal. Des cambrioleurs visiblement bien renseignés qui peuvent alors cibler directement le fond de caisse de la piscine. « Ce qui est surprenant, c’est que depuis plus d’un an, la commune connaît le modus operandi des voleurs, sait l’urgence de renforcer le système d’alarme mais agit sur le tard. Il aura malheureusement fallu attendre 19 000 euros de dégâts et 2 000 euros d’argent volé avant que les mesures soient prises par le bourgmestre.«
Onze nouvelles caméras
Le nouveau système d’alarme sera effectivement mis en service dès cette fin de semaine au niveau du Centre scolaire Eddy Merckx, nous confirme le bourgmestre Benoît Cerexhe (cdH). « De plus, onze caméras seront prochainement installées, couvrant ainsi l’ensemble du complexe« , ajoute le mayeur qui réfute les accusations liées à la lenteur de la réaction. « Nous avons réagi, à mon sens, assez vite dans le respect des procédures légales. Début 2015, nous avons fait voter une modification budgétaire afin d’engager les dépenses. Il fallait ensuite attendre l’aval de la tutelle régionale, le lancement du marché public, les adjudications et le début des travaux. Tout cela en moins d’un an: c’est assez rare.«
Pour Tanguy Verheyen, une procédure plus rapide aurait pu être initiée « si la commune avait invoqué l’urgence du problème. Ce qui est possible selon les dispositions légales. Les moyens auraient donc pu être dégagés plus rapidement et les travaux lancés beaucoup plus tôt.«